La Guerre de Cent Ans a-t-elle vraiment dure cent ans ? Les temoignages des chroniqueurs medievaux

La Guerre de Cent Ans représente une période fondamentale dans l’histoire de France et d’Angleterre. Cette confrontation, qui a modelé l’identité de ces deux nations, débute en 1337 et s’achève en 1453, s’étendant bien au-delà du siècle suggéré par son nom.

Les origines et la durée réelle du conflit

L’année 1337 marque le début d’une longue série d’affrontements entre les royaumes de France et d’Angleterre. Cette guerre, entrecoupée de nombreuses trêves, transforme profondément les deux nations.

Les disputes territoriales et dynastiques de 1337

Le conflit s’amorce en mai 1337 lorsque Philippe VI de Valois, roi de France, décide de saisir le fief de Guyenne. Cette action provoque la réaction immédiate d’Édouard III, roi d’Angleterre, déclenchant ainsi une série d’événements qui marqueront l’histoire des deux royaumes.

Une guerre s’étalant sur 116 années

La durée réelle de cette guerre s’étend sur 116 ans, de 1337 à 1453. Cette période est rythmée par des phases de combats intenses et des moments d’accalmie. Le conflit prend fin avec la reprise de Bordeaux par les forces françaises en 1453, marquant la victoire définitive du royaume de France.

Les grandes phases du conflit franco-anglais

La Guerre de Cent Ans, conflit historique majeur entre la France et l’Angleterre, s’est étalée sur 116 années, de 1337 à 1453. Cette période complexe débute avec la saisie du fief de Guyenne par Philippe VI de Valois, alors roi de France, face à Édouard III d’Angleterre. Le conflit, marqué par des périodes d’affrontements et de trêves, a façonné l’identité des deux royaumes.

Les victoires anglaises à Crécy et Azincourt

Les premières décennies du conflit sont caractérisées par une série de victoires anglaises. L’année 1415 marque un tournant avec la bataille d’Azincourt, une défaite significative pour les forces françaises. Cette phase de la guerre se déroule dans un contexte particulièrement difficile, marqué notamment par les ravages de la Peste noire entre 1347 et 1355. Une tentative de paix est établie avec le traité de Brétigny le 8 mai 1360, suivie d’une trêve de 35 années.

Le redressement français avec Charles VII

La dernière phase du conflit voit un renversement de situation en faveur du royaume de France. L’apparition de Jeanne d’Arc comme cheffe de guerre transforme la dynamique des combats. Le renouveau français s’achève par la reconquête progressive des territoires, avec la reprise emblématique de Bordeaux en 1453, marquant la fin définitive de cette guerre. Cette période établit les fondements des identités nationales française et anglaise, tout en redessinant les frontières territoriales entre les deux royaumes.

Les acteurs majeurs de cette guerre

La Guerre de Cent Ans, qui s’étend de 1337 à 1453, met en scène des personnages historiques déterminants dans l’histoire de France et d’Angleterre. Cette période charnière voit s’affronter deux royaumes dans un conflit qui façonne l’identité nationale des deux pays. La confrontation débute sous l’impulsion de Philippe VI de Valois, qui saisit le fief de Guyenne, déclenchant une réaction du roi anglais Édouard III.

Les souverains et leurs stratégies militaires

Les monarques français et anglais déploient des stratégies militaires distinctes durant ce long affrontement. La bataille d’Azincourt en 1415 illustre la puissance militaire anglaise. Les périodes de guerre alternent avec des moments d’accalmie, notamment grâce à l’accord de Brétigny signé le 8 mai 1360. La grande épidémie de Peste noire entre 1347 et 1355 modifie la dynamique des combats. Cette succession d’événements montre l’adaptation constante des stratégies royales face aux défis de leur époque.

L’impact de Jeanne d’Arc dans le conflit

L’arrivée de Jeanne d’Arc marque un tournant dans la guerre. Cette jeune femme devient une cheffe de guerre respectée, menant les troupes françaises vers des victoires significatives. Son action s’inscrit dans une période décisive du conflit, contribuant au redressement français. La fin de la guerre approche avec la reprise de Bordeaux par les forces françaises en 1453, scellant définitivement la victoire du royaume de France après 116 années de conflit.

Les transformations sociales et politiques

La Guerre de Cent Ans, s’étendant de 1337 à 1453, a profondément marqué l’histoire de la France et de l’Angleterre. Cette période de 116 années a engendré des mutations fondamentales dans l’organisation sociale et politique des deux royaumes. Les affrontements entre les armées françaises et anglaises ont redessiné les frontières territoriales et redéfini les relations entre les différentes strates de la société.

La division entre Armagnacs et Bourguignons

La France traverse une période de division interne majeure pendant la Guerre de Cent Ans. Les partisans du duc d’Armagnac et ceux du duc de Bourgogne s’affrontent dans une lutte intestine. Cette fracture politique affaiblit le royaume de France, déjà fragilisé par les assauts anglais. La situation devient particulièrement complexe après la bataille d’Azincourt en 1415, quand les rivalités entre ces factions atteignent leur paroxysme. Cette période voit aussi l’émergence de bandes criminelles, conséquence directe de l’instabilité politique.

La naissance des identités nationales

L’antagonisme franco-anglais favorise l’émergence d’une conscience nationale dans les deux royaumes. Les événements marquants, comme la saisie de la Guyenne par Philippe VI en 1337 ou la signature du traité de Brétigny en 1360, participent à la construction d’identités distinctes. L’apparition de Jeanne d’Arc sur la scène militaire symbolise ce réveil national français. La reprise de Bordeaux en 1453 marque la fin d’une époque où les deux royaumes apprennent à se définir l’un face à l’autre. Cette période, ponctuée de trêves, façonne durablement les caractéristiques nationales de la France et de l’Angleterre.

Les répercussions économiques de la guerre

La période de 1337 à 1453 a profondément transformé le paysage économique français et anglais. Cette longue phase de conflit, entrecoupée de trêves, a créé des bouleversements majeurs dans l’organisation des territoires et des populations. Les campagnes ont subi des destructions massives tandis que les villes ont connu des mutations défensives significatives.

Les ravages dans les campagnes françaises

Les zones rurales françaises ont payé un lourd tribut durant cette période. La saisie du fief de Guyenne en 1337 a marqué le début d’une série de destructions agricoles. La situation s’est aggravée avec l’apparition de la Peste noire entre 1347 et 1355, créant une double catastrophe pour les populations rurales. Les terres cultivables sont devenues des zones désertées, abandonnées par les paysans fuyant les combats. Les bandes criminelles ont prospéré dans ces espaces délaissés, fragilisant encore davantage l’économie rurale.

Le développement des villes fortifiées

Face aux menaces constantes, les villes ont adapté leur architecture et leur organisation. L’exemple de Bordeaux illustre cette transformation urbaine, la ville ayant renforcé ses défenses au fil des années. Le Traité de Brétigny de 1360 a créé une période d’accalmie permettant aux cités de renforcer leurs fortifications. Les villes sont devenues des centres économiques fortifiés, accueillant les populations rurales en quête de protection. Cette nouvelle configuration a modifié durablement le tissu économique médiéval, créant des pôles urbains mieux défendus mais aussi plus peuplés.

Les innovations militaires et technologiques

La période de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) représente une phase majeure d’évolution dans l’art de la guerre. Cette longue confrontation entre la France et l’Angleterre a engendré des transformations significatives dans l’équipement militaire et les stratégies de combat, redéfinissant les normes martiales de l’époque médiévale.

L’évolution des armes et des tactiques de combat

Les affrontements entre forces françaises et anglaises ont stimulé l’innovation dans l’armement. L’arc long anglais s’est distingué comme une arme redoutable, notamment lors de la bataille d’Azincourt en 1415. Les armures se sont perfectionnées pour résister aux nouveaux projectiles, tandis que les unités d’infanterie ont gagné en importance sur le champ de bataille. Les chevaliers ont adapté leurs techniques de combat, intégrant des formations plus disciplinées et des manœuvres coordonnées avec les archers et les fantassins.

La révolution de l’artillerie et des fortifications

L’introduction des armes à poudre a transformé radicalement l’art de la guerre. Les châteaux et fortifications ont dû être modifiés face à cette menace nouvelle. Les murs sont devenus plus épais, les tours plus basses et plus larges. Les sièges ont évolué avec l’utilisation de bombardes et de canons primitifs. Ces changements ont influencé l’architecture militaire pour les siècles à venir, comme en témoignent les modifications apportées aux places fortes de Guyenne et de Normandie pendant cette période.